Les bénéfices de l’intelligence artificielle à la limite d’un danger pour l’Homme
- Grand Mémoire
- 5 sept. 2019
- 15 min de lecture
Il ne faut pas oublier de rappeler que l’IA a été créé en faveur des hommes : elle a avant tout été développé pour améliorer les domaines scientifiques et de recherches ; et, dans son besoin d’évolution, l’homme a toujours cherché à automatiser toutes les tâches récurrentes et peu performantes afin que lui-même puisse se tourner vers des taches plus valorisantes. L’IA permet également un stockage de données ainsi que l’aide à leur utilisation : en effet on peut être vite submergé par tous les chiffres auxquels nous faisons fasse, peu importe le domaine.
L’intelligence artificielle peut donc accomplir automatiquement une tâche ou une opération impliquant une forme d’intelligence qui serait autrement effectuée directement par l’homme. Cela revient donc à déléguer des tâches à des systèmes automatiques : c’est la première contribution de l’IA dans le monde du travail.
S’il s’agit finalement de classer par ordre alphabétique des fichiers ou éliminer des doublons, il est facile d’y trouver uniquement des avantages mais à l’opposé, si on parle de diagnostic vital, la prise de décision devient décisive et cette tâche s’avère complexe à déléguer à un algorithme. Nous voyons là la nécessité d’une collaboration et d’une coopération humain/robot : ce qui manque aux uns peut être compensée par les autres. Dans le cas d’un diagnostic vital, la prise en compte des sentiments humains est parfois nécessaire, et cela la machine ne peut le faire. C’est pour cela que dans certains domaines sensibles tels que la santé, le droit ou encore l’armée (ce point a été abordé dans la partie sur les exploits de l’IA), l’IA ne s’envisage que comme un « accompagnement », une aide à la prise de décision.
L’IA présente un avantage non négligeable pour les entreprises : elle peut permettre d’accroire les efforts, les résultats et surtout les bénéfices.
Les sentiments humains sont également nécessaires dans le monde du travail afin de s’adonner à une technique de marketing plus que nécessaire étant le marketing émotionnel.
Le marketing émotionnel regroupe l’ensemble des actions marketing visant à tirer parti des émotions d’un internaute ou d’un prospect. Lorsque l’on parle d'actions, cela concerne aussi bien l’analyse, la provocation ou encore l’usage des émotions dans le but de créer un lien durable entre les émotions du prospect et votre marque.
L’essor du marketing émotionnel s’explique par le constat connu et reconnu que l’être humain est tout autant un être d’émotions, que de raison.
De ce fait, l’émotion prend tout son sens dans une démarche de génération de visibilité, de conversion commerciale et d’acquisition de clients et c’est en cela que l’automatisation des taches répétitives et peu valorisantes contribue de manière bénéfique à l’entreprise : les salariés peuvent ainsi davantage se concentrer sur l’aspect humain de l’entreprise pendant que les robots, incapables de ressentir quelconque émotion, s’occupent de ces taches-là.
Ce marketing émotionnel va permettre par exemple à une marque de marquer les esprits et de créer un lien durable avec les consommateurs : c’est finalement une technique qui a énormément d’importance pour le modèle d’entreprise que l’on connait actuellement.
C’est là encore la preuve de la nécessité de la collaboration humain/robot.
L’IA au service des voyageurs d’affaires.
La technologie a atteint un nouveau secteur porteur et florissant, celui du monde des voyages d’affaires, qui sont de nos jours nécessaires à l’expansion de toute entreprise et secteur d’activité.
La planification démarre avant même le voyage du salarié. Ce parcours du voyageur d’affaires confronté à l’IA a été présenté par l’éditeur Traveldoo qui s’est associé à l’école supérieure de commerce et d’administration des entreprises du tourisme (ESCAET). Il faut savoir que des modèles algorithmiques vont pouvoir faciliter le quotidien du travel manager et lui permettre de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.
Stéphane Donders, PDG de Traveldoo : “La préparation du voyage repose sur la réconciliation des règles édictées par les achats, les RH et les services généraux. L’IA gérera les différentes combinaisons possibles pour se conformer à la politique de l’entreprise.”
L’IA en charge de la planification pourra poser au chef d’entreprise des questions pertinentes afin de prévoir au mieux le rapport coûts/bénéfices du voyage (sa rentabilité en soi) : en fonction du statut du voyageur dans la société, quels sont ses droits en matière d’engagement de dépenses ? Peut-il voyager sur telle compagnie aérienne, en classe économique ou en business ? A quel tarif ? La destination est-elle à risque ?
Ainsi, en ayant accès a ces réponses, l’IA permettra de valider automatiquement une demande de voyage et d’anticiper son coût en fonction des habitudes du voyageur.
Dans une étude baptisée “Voyages d’Affaires 2030”, l’éditeur Concur (SAP) estime également que l’analyse prédictive permettra d’anticiper les perturbations et de faire évoluer l’itinéraire en conséquence : non seulement les prévisions météorologiques seront nettement plus précises, mais une analyse plus fine des réseaux sociaux permettra d’évaluer l’éventualité de grèves en fonction du ressenti des employés. Tout cela permettra de participer davantage à l’efficacité des voyages d’affaires.
Une autre évolution est également en cours de recherche : l’IA pourra, des qu’elle aura compris que le voyageur est en train d’organiser un déplacement (grâce à la messagerie ou Google), simuler un séjour : c’est-à-dire que l’IA pourra étudier les meilleurs scénarios possibles pour l’employé en fonction des préférences qui auront été rentrés dans son système (en matière de compagnies aériennes, de chaines d’hôtel, de la politique de l’entreprise) mais aussi en fonction des comportements passés de l’utilisateur ; elle pourrait ainsi, par exemple, retenir une option sur un billet.
L’IA pourrait aussi, pour éviter d’éventuels inconvénients au moment de passer les contrôles, rappeler au voyageur que son passeport est en voie d’expiration.
Avant le voyage, grâce a son développement au sein des hôtels, l’IA peut permettre également au futur voyageur de « visiter » son hôtel avec un casque de réalité virtuelle et de simplifier les procédures de check-in et de check-out en pré-remplissant les formulaires.
Tout cela se déroule avant le voyage, mais l’évolution technologique a également permis l’amélioration de son déroulement.
Pendant le voyage l’IA prendra tout son sens et montrera sa réelle fonctionnalité: par exemple grâce à la synthèse vocale, le voyageur pourra interagir avec la machine 24 heures sur 24, le mode vocal étant en effet parfaitement adapté au voyageur qui est, par définition, mobile.
“Un voyageur n’a jamais autant besoin de support qu’en situation de mobilité” a dit Stéphane Donders.
De plus, durant son déplacement, le collaborateur pourra recevoir en temps réel des notifications sur les incidents qui peuvent affecter son parcours comme un retard de vol ou des intempéries à destination. Et si un incident venait à arriver, un chatbot (robot logiciel pouvant dialoguer avec un individu ou consommateur par le biais d’un service de conversations automatisées) pourrait chercher l’information utile et proposer des alternatives, comme par exemple une réservation sur une autre compagnie.
Cette avancée permettra d’autant plus à permettre une meilleure circulation de l’information entre le salarié en voyage d’affaires et son employeur.
D’autre part, les données bancaires permettront de suivre en direct ses dépenses. De ce fait, pour éviter les dérives, le voyageur recevra une alerte s’il s’apprête à effectuer une transaction non conforme à la politique de l’entreprise.
L’IA peut aussi avoir des fonctionnalités très pratiques comme par exemple guider le voyageur dans l’aéroport jusqu’au carrousel de livraison de bagages ou, lors d’une correspondance, jusqu’à la porte du vol suivant. Elle peut aussi faire office de traducteur automatique (en cas de bagage perdu dans un aéroport se situant dans un pays exotique cela serait très utile). Une fois le voyageur sur place, au sein de son hôtel un chatbot (exemple de Phil d’AccorHotels) elle pourra même renseigner le voyageur sur les équipements disponibles au sein de l’hôtel (parking, salle de réunion…) et les activités à faire à proximité. Dans sa chambre, il y aurait peut-être la possibilité de trouver un concierge digital qui, à la voix, lui permettra de régler la température ou commander au room service.
Anton Lissorgues : “L’IA peut favoriser les interactions sociales en mettant en contact des voyageurs d’affaires par affinités business.”
Ce qui est également très avantageux avec l’IA, c’est qu’après le voyage les notes de frais et reporting peuvent être simplifiés par le remplissage et le traitement automatique : le voyageur n’aura qu’à photographier la facture et à y associer un message vocal indiquant qu’il a invité à déjeuner son client Mr. Smith, de la société X par exemple.
D’autre part, cette automatisation permettrait de lutter contre la fraude en s’assurant rapidement que les frais engagés durant le voyage sont en conformité avec la politique d’entreprise.
Il faut savoir que toutes ces avancées de l’IA ne seront possibles qu’à la condition qu’elles ne deviennent pas attentives à la liberté des personnes, c’est-à-dire qu’elles ne dérogent pas au respect de la vie privée, au regard du règlement général sur la protection des données (RGPD). Il faudra donc veiller a ce que les données ne soient pas dispersées et que leur utilisation reste contrôlée, avec toujours l’autorisation du voyageur d’affaires.
Il n’est pas étonnant toutefois que l’IA crée des inquiétudes :
Les deux principales émotions invoquées sont la peur et l’incompréhension. En priorité, les citoyens craignent la perte de prise de décision de l’humain, mais également l’appréhension face à la collecte d’informations personnelles. Beaucoup accusent le fait de ne pas comprendre comment cela fonctionne et y voit un argument vers la déresponsabilisation.
De nombreuses questions éthiques émergent alors : comment finalement réagir face à la montée en puissance de l’IA ?
La technologie évolue sans arrêt pour les besoins et le confort de l’homme mais cette évolution oblige alors à penser à la relation que nous construisons avec les machines et force l’homme à établir des repères en accord avec ses valeurs morales.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) propose une collaboration axée sur le respect des principes de loyauté et vigilance de l’IA, sur le renforcement des droits de protection des informations personnelles et la transparence et sur la protection de la liberté humaine et la prise de décisions éclairée.
Malgré l’écrit de ces nombreux rapports, les inquiétudes ne cessent pas et augmentent même.
Les principales inquiétudes auxquelles font face les personnes dans le monde du travail sont bien entendus la perte de leur emploi, car du fait de l’automatisation et du recours fréquent à l’IA, les entreprises dans leur objectif de gain du temps.
Il est normal que cette peur apparaisse puisque selon ces chiffres en France ce sont près de 3 millions d’emplois qui seraient menacés par l’automatisation d’ici à 2025. Mais si l’on s’intéresse à d’autres chiffres, on comprend finalement que dans le domaine de l’emploi de nombreux postes seront à pourvoir : en effet selon Dell 85% des travaux de demain n’existent pas encore (le site pole emploi a d’ailleurs écris un article sur cette donnée).
Face à cette évolution, le travailleur de demain va devoir s’adapter. Il devra d’abord être plus mobile. Selon le Bureau du travail américain, les étudiants d'aujourd'hui seront passés par 8 à 10 emplois à l'âge de 38 ans. Le travail en free-lance sera également de plus en plus fréquent et par exemple il concernera la moitié de population américaine en 2020. L'étude affirme ainsi qu'à l'avenir, "la capacité à acquérir un nouveau savoir vaudra plus que le savoir déjà appris" et donc, d'après les scientifiques, le principal enjeu pour l'Homme serait ainsi de se recentrer sur ce qu'il peut faire mieux que la machine.
Il faut savoir aussi que les experts soulignent que de nouvelles relations entre l'homme et la machine vont progressivement apparaître. Tous deux sont décrits comme des "êtres" complémentaires. Ce que les experts nomment des "partenariats" auront ainsi "un impact significatif tant sur les individus que les organisations" : « travailler avec les machines améliorera les capacités de l'homme » note le rapport de Dell.
Des changements majeurs qui semblent d'ores-et-déjà préoccuper. Un sondage réalisé auprès de 4.000 décideurs à travers le monde révèle que près de la moitié d'entre eux ne sait pas à quoi ressemblera leur industrie d'ici trois ans. 73% d'entre eux estiment qu'ils devront investir dans le numérique pour espérer perdurer. Pourquoi investir dans l’IA ? D’après une étude d’Accenture, 88% des entreprises utilisant du machine learning ont vu une amélioration d’au moins 200% de leur indicateur clé de performance (KPI). C’est en couplant l’intelligence artificielle à l’automatisation robotisée des processus (RPA) que de tel résultats ont été possible. Cependant 9% de ces 88% exploitent toute la puissance de l’intelligence artificielle. Il faut être capable d’utiliser l’ia à bon escient soit, créer de nouveaux processus, exploiter au maximum les bases de données à disposition et enfin redéfinir les relations homme-machine afin de travailler dans un même effort. L’intelligence artificielle au service des processus se traduit donc par exemple par la prédiction des pannes moteurs et l’affectation d’un ouvrier pour l’entretien ou la réparation nécessaire.
Selon Dell aussi, l’intelligence artificielle ou la robotique vont non seulement transformer en profondeur les métiers existants mais en créer de nouveaux, dont on peine encore à dessiner les contours, comme les éthiciens ou les psydesigners. Certains métiers de demain sont toutefois déjà une réalité comme roboticien, data scientist, pilote de drone civil, imprimeur 3D, BIM manager. Les entreprises s’arrachent ces profils rares qui concernent beaucoup de secteurs professionnels.

Dans le cadre de cette revue, une interview a été mené au sein de personnes travaillant dans le domaine du droit, qui est un des principaux domaines essentiels de notre société.
La plupart des avocats ont répondu que l’IA ne leur causait aucune inquiétude, dans le sens où selon eux les émotions humaines nécessaires pour exercer la profession (ici) d’avocat et de juge ne pourra jamais être remplacé par des machines. Ils estiment que la vie et le destin humain sont bien trop importants pour être placés entre les mains d’un robot sans émotions.
Un avis en particulier a été retenu, celui de Jean Marie, avocat depuis près de 40 ans. Il estime que bientôt le métier d’avocat cessera dans certaines matières particulières tels que le droit civil ou encore le droit des entreprises ; selon son avis l’ensemble de ces domaines seront automatisés et plus aucun avocat n’aura le besoin de plaider la cause de ses clients devant un tribunal. Certains juges seront remplacés par des robots. Le seul domaine qu’il estime trop sensible à l’automatisation est celui du droit pénal, à cause des trop importantes répercussions que cela peut avoir sur la vie d’un homme en cas d’erreur.
Ce que l’on craint en entendant un tel avis est bien entendu la perte des sentiments et ressentiments humains dans un domaine aussi important dans la vie des hommes que le droit.
Une autre inquiétude dans le monde du travail serait la manière dont le robot va copier et s’inspirer du comportement humain : en effet, un certain nombre des technologies d’IA « apprennent » à partir d’énormes bases de données créées par des humains, dont elles doivent s’inspirer pour émettre des conclusions. Or, ces lots de données sont souvent biaisés et du coup on a obtenu plusieurs programmes qui ont déjà montré qu’ils reproduisaient le racisme ou le sexisme des humains.
On a l’exemple concret d’un concours de beauté en 2016 dans lequel le jury était en réalité un programme d’IA et du fait de la reproduction de ces sentiments, l’IA a éliminé la plupart des candidats noirs. Un autre exemple serait celle d’une technologie, censée émettre des liens entre les mots, qui a reproduit certains stéréotypes, en associant par exemple les femmes au foyer et les hommes aux professions scientifiques.
L’inquiétude de l’atteinte à la vie privée a pris également une grande ampleur ces dernières années : les salariés ont peur pour leurs données personnelles mais également par la surveillance accrue qui peut se mettre en place grâce à l’IA.
La vision par ordinateur a connu d’importants progrès ces dernières années grâce aux avancées du deep learning : des programmes sont désormais capables de reconnaître les visages, de distinguer un chat d’un chien et de décrire des images. De plus en plus, ces innovations s’appliquent à la vidéo, et notamment à la vidéosurveillance.
Si on prend l’exemple de la SNCF, elle a annoncé, peu après les attentats de novembre 2015 en région parisienne, qu’elle expérimentait des technologies de détection des comportements suspects à partir des caméras de surveillance, en se basant sur des critères comme « le changement de température corporelle, le haussement de la voix ou le caractère saccadé de gestes, qui peuvent montrer une certaine anxiété ». Couplé à des technologies de reconnaissance faciale, ce type de système pourrait par exemple permettre de détecter en direct une personne fichée S abandonnant un colis suspect. Mais aussi un militant pour les droits de l’homme dans une dictature ou une personne homosexuelle dans un pays où cela est condamné. Ces systèmes sont encore loin de fonctionner parfaitement, et le risque de « faux positifs » reste important (encore un retour sur les inquiétudes relatives aux erreurs des robots).
Ces inquiétudes restent pour l’instant à l’état d’inquiétude, mais il se trouve que récemment nous avons dû faire face à une démonstration des véritables dangers de l’IA ainsi qu’à ses possibles détournements.
L’élection de Donald Trump :
L’IA ne représente pas seulement que des avantages, comme toute avancée technologique elle peut parfois se heurter à des mœurs.
Les articles relatant de ces dangers sont très nombreux, c’est pourquoi il ne conviendra de s’intéresser qu’a quelques faits, mais il faut savoir qu’un rapport intitulé « l'utilisation malveillante de l'intelligence artificielle : prévision, prévention et atténuation » publié en février 2018 et écrit par 26 chercheurs réunit tous les principaux dangers auxquels on pourrait être confronté à cause de l’IA.
Le premier cas que nous allons aborder est celui de l’élection de Trump ou alors comment une IA a fait pour prédire l’élection de ce dernier.
Un outil, appelé MogIA et développé par Sanjiv Rai, fondateur de la start-up indienne Genic.ai est celui qui a prédit la victoire de Trump. Le système avait déjà par le passé prédit la victoire de George Bush et de Barack Obama. Le logiciel a fonctionné en partant d'un constat simple : le candidat qui fait le plus parler de lui gagnera.
Pour aboutir à cette prédiction, MogIA s’est fondé sur plus de 20 millions de données dérivées des statistiques d’engagement américaines sur des plateformes populaires comme Google, Facebook, Twitter et YouTube. Le nombre d’interactions sur les tweets ou sur les vidéos Facebook Live ont notamment servi d’indicateurs précieux.
C’est par ce biais que Sanjiv Rai, créateur de l’intelligence artificielle, a pu constater que Donald Trump surpassait de 25 % les chiffres d’engagement réalisés par Barack Obama en 2008, alors qu’il était au sommet de sa popularité, une performance à relativiser puisque les réseaux sociaux et autres plateformes communautaires étaient beaucoup moins développés à l’époque.
Il faut savoir que cette IA pourrait être améliorée, seulement il faudrait qu’elle ait accès aux adresses uniques des appareils utilisés par les internautes, détenues par Google. Concrètement, un internaute qui chercherait une vidéo sur la procédure de vote avant d’affiner ses résultats à « comment voter pour Trump ? » offrirait une information cruciale à l’intelligence artificielle. Sanjiv Rai affirme que cette utilisation ne porterait pas atteinte au respect de la vie privée puisque les adresses récoltées seraient rendues anonymes.
La deuxième petite histoire en lien avec Trump qui a fait parler d’elle et qui a réellement montré les véritables dangers pour l’homme est la rumeur selon laquelle des géants d’internet auraient aidé à cette élection grâce à l’IA.
Un lien direct aurait été démontré avec la Russie et plus précisément l'Internet Research Agency (la fameuse ferme à "trolls" financée par le Kremlin), société de Saint-Pétersbourg liée au renseignement russe, qui a créé dès 2015 des milliers de faux comptes, se faisant passer pour des Américains, qui a posté des articles sur l'immigration, le racisme, les brutalités policières, les armes et l'islam, mais rarement directement sur Donald Trump ou Hillary Clinton. Des centaines de milliers d'internautes se sont abonnés à ces comptes, un faux compte Twitter du parti républicain du Tennessee ayant même dix fois plus d'abonnés que le compte officiel, par exemple.
Cette méthode d’utilisation des réseaux sociaux consistait en de gigantesques opérations de ciblage afin de décourager l'électorat noir, majoritairement pro-Clinton, d'aller voter ; et ainsi favoriser Trump. Quasiment tous les réseaux sociaux ont été mis à contribution : Facebook, Twitter, Instagram, Google+, Tumblr, Pinterest mais aussi la plateforme vidéo YouTube, ainsi que des messageries électroniques Yahoo, Hotmail et Gmail.
L'agence visait, entre autres, les minorités ethniques (comme les Latino-américains, les musulmans ou encore les chrétiens), les jeunes et la communauté LGBT. Mais sa démarche s'est particulièrement focalisée sur les électeurs afro-américains : elle visait à convaincre que « la meilleure manière d'améliorer la cause de la communauté afro-américaine était de boycotter les élections et de se concentrer sur d'autres sujets ».
Il faut savoir que d’après Facebook, 126 millions de personnes ont été confrontés à ce genre de contenu : les 20 pages les plus populaires du réseau de Mark Zuckerberg ont généré, à elles réunies, 39 millions de "likes", 31 millions de partages, 5,1 millions de réactions et 3,4 millions de commentaires. Au total, 126 millions d'utilisateurs de Facebook ont été confrontés à des contenus fabriqués par l'espionnage russe, sur une population globale de 323 millions d'Américains en 2016. 146 millions ont été touchés sur Instagram. De son côté, Twitter avait identifié 36.746 comptes ayant créé des contenus automatiques relatifs aux élections et liés à la Russie.
Un rapport sur cette vaste opération a été rendu, en présentant une analyse inédite et très détaillée ; mais ce qui a marqué surtout c’est le manque de coopération des entreprises comme Facebook et Google. Les géants du Net auraient mis trop de temps à détecter ce détournement, et encore plus à réagir.
Depuis l'élection a été constaté une utilisation massive de vidéos YouTube par l'IRA, qui serait un moyen désormais privilégié pour "cibler et influencer le public américain ». Six mois après l'arrivée au pouvoir du candidat républicain, le nombre de vidéos YouTube partagées sur Twitter a enregistré une hausse suspecte de 84%, selon les données du rapport.
C’est la un bel exemple de ce que les hommes peuvent faire de l’IA et de comment ils l’utilisent pour arriver à leur fin.
Concernant le crash des voitures autonomes.
Une voiture dite autonome est une voiture équipée d'un système de pilotage automatique qui lui permet de circuler sans intervention humaine dans des conditions de circulation réelles.
Pour fonctionner, le véhicule est équipé d'une série de capteurs laser (lidar), de radars et de caméras qui lui servent à modéliser son environnement en trois dimensions et à identifier les éléments qui le composent (marquage au sol, signalisation, bâtiments, véhicules, piétons...) afin qu'il puisse se guider en respectant les règles de circulation et éviter les obstacles.
L'ensemble de ces informations est traité par un programme d'intelligence artificielle qui décide des manœuvres à effectuer en agissant sur des servocommandes contrôlant les principales fonctions de la voiture : direction, freinage, accélération, clignotants...
La voiture autonome promet d'améliorer la sécurité routière en réduisant le nombre d'accidents graves. Elle permettrait également de fluidifier le trafic grâce à la communication intervéhicules et libérerait le conducteur du stress de la route. Ce dernier, qui ne serait plus vraiment le chauffeur, pourrait même vaquer à d'autres occupations en attendant d'arriver à destination.
Mais il faut savoir que ce genre de projet présente également de nombreux désavantages : malgré une promesse de réduction du nombre d’accidents, ces derniers ne sont pas proches de zéro.

On pourrait citer pour exemple l’accident mortel en Arizona en mars 2018. Lors de cet accident, le véhicule autonome a détecté le piéton mais ne l’a pas évité. Ce véhicule autonome est issu d’un projet de la compagnie Uber pour lequel elle aurait dépensé environ 900 millions de dollars dans la recherche. Lors de l’accident il était en phase de test et selon les rumeurs l’IA aurait choisi de ne pas « s’arrêter ». Selon Uber, le freinage d’urgence avait simplement été désactivé.
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